Un beau jour, les sons disparaissent un à un de la surface de la Terre laissant place au silence. Face à cette situation aussi étrange qu’improbable, une cellule de crise, nommée La Brigade acoustique, mène l’enquête...
Quatre artistes complémentaires donnent forme à une enquête sonore et fantastique ne manquant ni de gags ni de suspens. Car si les sons ont disparu, où sont-ils passés ? Comment les récupérer, les recréer, les remettre à leur place ? S’articulant autour de ces énigmes, cette création entraîne le public dans un univers de film noir composé de mots, d'images, de musiques, de sons, de boites d'oeufs et d'une machine fantastique...
« Qu’est-ce qu’on écoute ? Comment écoute-t-on le monde ? », sont les questions de fond qui veinent ce spectacle aussi décalé sur la forme que sérieux sur le fond. Comment ne pas être sensible à la problématique de la disparition du vivant alors que l’on craint une extinction de masse ? Ce joyeux bataclan touche juste." Le Télégramme Morlaix, 21 mai 2019
Commencer comme un polar. Or, un polar ça commence par une mort ou bien par une disparition, mais alors que faire disparaître ?
Dans Le Grand Chut. ce qui a disparu c’est un son, puis deux puis trois... Au départ rien de méchant mais rapidement la disparition devient virale, c’est une vague qui déferle partout et gomme petit à petit tous les bruits, les voix, la musique, bref tout ce qui fait son. Le silence s’installe partout.
Et au centre de ce silence, dans un Quartier Général-bunker improvisé sur la scène d'un théâtre, comprenant un petit studio de retransmission video, il y a nos héros, la brigade acoustique : Odette, Loïc, Clairon et La Cheffe. Ces quatre humains ne se connaissaient pas avant d’être recrutés en urgence et paraissent aussi démunis les uns que les autres face à ce phénomène effrayant et inexplicable. Mais ils ont été nommés, ils ont une mission et une responsabilité envers tou.te.s les habitant.e.s. Et surtout : ils ont une Cheffe qui dirige les opérations et qui compte sur eux. Alors il se serrent les coudes, échafaudent des hypothèses et des plans pour tenter d’enrayer, d’élucider bref de sauver le pays de ce silence qui grignote tout. Les téléphones se mettent à sonner.
Les trois gendarmes se retrouvent immédiatement dans le vif du sujet, répondant à des usagers paniqués, qui ont perdu le miaulement de leur chat, le bruit de la fontaine, le crissement du pneu de leur moto etc. « Comment miaulait-il, votre chat ? Meooow ou miaouuu ? »
Un flash info radio confirme que rien ne s’arrange, que tout se dégrade et pour couronner le tout présente, vaccins contre l’amour, les gens du comité anti-bruits. Ils trouvent que « franchement, il était temps, parce que trop c’est trop. »
Un état des lieux de la fuite des sons est mis en place, sorte de météo sonore improvisée par la Brigade acoustique, on écoute des experts qui décriptent le phénomène sur les ondes radio, on reçoit des propositions de VRP en sons synthétiques tentant de vendre leurs logiciels sur oreillettes avec des slogans comme « Créez la bande son de votre vie », un référencement des sons à sauver est lancé, et puis il faut protéger tout ce qui résonne encore en le recouvrant d’isolant phonique. Des enfants ne cessent d’appeler la brigade saturant le standard, on leur raccroche au nez sans les écouter. C’est la pagaille, les personnages sont dépassés mais ils n’abandonnent pas...
Le Grand Chut c'est :
Une création remplie de clins d'oeil au territoire et adaptable à chaque région sur un thème de science-fiction qui résonne avec la disparition progressive de notre biodiversité... Comment rester à l'écoute du monde?
Des moment participatifs ponctuant le spectacle. Certains sont des surprises et d'autres sont des moments musicaux qui - si le théâtre accueillant le souhaite - peuvent être préparés en amont par les artistes avec les publics
Un cabinet de curiosités installé à l'entrée du théâtre, qui permet au public de découvrir des enregistrements audios, des fictions sonores réalisées par des enfants, des vidéos, des objets poétiques, et les cartes postales de don du son...
Et un projet de médiation, proposé en parallèle du spectacle : human beatbox, initiation au bruitage, fictions radiophoniques, balades sonores, capteurs et musique concrète, des poésies sonores, et des interviews originales
(Balades sonores, Human Beatbox, Masques acoustiques, Capteurs de sons, Publics complices et Cabinet de curiosité) réunis en une seule journée par Très Tôt Théâtre !
Répétitions
Représentations (29)
SAISON 18/19
SAISON 19/20
SAISON 20/21
SAISON 21/22 :
"La saison culturelle du Haut Pays bigouden, orchestrée par Dihun, a pris fin samedi, avec un spectacle époustouflant : « Le grand chut » de la compagnie La Boîte à sel. Les spectateurs, petits et grands, en sont restés sans voix tant le spectacle est de haut vol. Ce spectacle a investi samedi, en fin d’après-midi, la scène de l’Avel-Dro. La qualité de ce spectacle est bien réelle avec une écriture ciselée, des effets sonores ébouriffants, une brigade acoustique avec des comédiens tous au sommet, une intelligence de création et de jeu. Bref, un spectacle d’une qualité rare.."
Critique du Télégramme 12 mai 2019
"Quand on se rend compte que ce son tant apprécié pourrait disparaître, l’angoisse naît immédiatement. Le déni aussi. C’est très triste, au fond, un son qui meurt. La nostalgie gagne déjà. Mais la « brigade de bras cassés », magistralement interprétée par Camille Demoures, Atsama Lafosse, Laurent Duprat et Fañch Jouannic, chargée d’enquêter sur cette disparition mystérieuse, redonne vite le sourire grâce à des dialogues poétiques qui font mouche et des situations rocambolesques très bien écrites par Arnaud Le Gouëfflec. Ils sont drôles à en avoir des courbatures aux abdominaux le lendemain et les rires angéliques voire communicatifs des plus jeunes de l’assistance ont fusé de part et d’autre. Le spectacle est imaginé pour plaire aux enfants à partir de 6 ans (car cela fait un peu peur parfois) mais il convient parfaitement aux adultes qui peuvent y trouver plusieurs niveaux de lecture. "
Critique du Télégramme, Quimper, 30 mai 2019
"Pour le dernier spectacle de la saison, le théâtre a frappé fort et juste avec un « Grand Chut » aussi hilarant que futé. (...) « Qu’est-ce qu’on écoute ? Comment écoute-t-on le monde ? », sont les questions de fond qui veinent ce spectacle aussi décalé sur la forme que sérieux sur le fond. Comment ne pas être sensible à la problématique de la disparition du vivant alors que l’on craint une extinction de masse ? Ce joyeux bataclan touche juste. "
Critique du Télégramme 12 mai 2019