Une œuvre cinétique, plastique et interactive, une plongée dans le mythe, un voyage intérieur, laissant place à la découverte, à l'expérience.
Depuis une quinzaine d’années j’explore le son dans le spectacle vivant en créant des univers sonores pour le théâtre, la danse, les arts de la scène. Je mène en parallèle un travail personnel sur l’image, le mouvement, et l’interaction des sens.
Dans ce monde hyper connecté, les échanges entre individus restent bien souvent virtuels. Mais les possibilités qui nous sont offertes aujourd’hui sont formidables. Comme les Surréalistes, ou les Futuristes l’ont pratiqué dans leur rapprochement entre les différents arts (théâtre, sculpture, peinture, musique, film, son), la technologie nous permet aujourd’hui de jouer de nouvelles possibilités pour créer des langages, notamment un dialogue entre le monde réel et virtuel.
J’ai ainsi rêvé d’interactions, de réciprocités, de nouvelles logiques.
Le désir est né de créer une forme où le spectateur est au centre, en immersion, le corps engagé, les sens sollicités, sur et dans la scène, dans la sculpture, dans le son.
Thomas Sillard
Le Labyrinthe est une œuvre cinétique, plastique, numérique et interactive.
Il se présente sous la forme d’une structure que le "spectacteur" muni d’une mailloche parcourt en touchant, frottant, les barres métalliques qui la composent.
Chaque "spectacteur" est muni d'un casque audio étanche à tout bruit extérieur qui lui permet d'entrer dans une bulle sonore et de découvrir les résonances de ses mouvements tout au long du parcours.
Les grandes barres sont suspendues par des câbles et dotées de bras mécaniques. Les bras mécaniques mis en action percutent les câbles. De ces impacts s'échappent des notes d'une tonalité grave, étrange, pendant que des billes vidéo projetées roulent sur les barres traçant pour le spectateur-acteur son chemin.
L'ensemble des participants perçoit au cours de son cheminement la musique des uns et des autres. Les résonnances se croisent, s’interpénètrent et se rencontrent. Sons et images invitent ainsi à une plongée dans le mythe ainsi qu'à une expérience immersive et sensorielle.
C’est ainsi que, privé de ses repères acoustiques, le « spectacteur » est invité à pénétrer dans le labyrinthe, à en jouer, puis à en trouver la sortie.
Mode performance :
Une vision du Labyrinthe proposée par l’artiste qui livre à une performance en direct dès la nuit tombée. Y sont convoqués les thèmes de l’enfermement, de l’obstination, de la chute en échos au mythe. Grâce à l’électronique et à la lumière, les bruits concrets prendront une dimension abstraite et poétique, tel une symphonie.
Mode expérience :
Celle du « spectacteur » qui déambule dans le Labyrinthe par groupe de 2 - 3 personnes afin de privilégier une forme d’intimité de l’expérience.
Dans un grand espace de 40/20m maxi à 10/10m minimun.
Un labyrinthe de tube aluminium (42m / ø49mm) est construit suivant un plan précis élaboré au préalable, modèlisé en 3D, et sur une maquette 1/20.
La structure est composée d’un mat arrimé par des élingues à des platines de sol, à l’image des structures de chapiteaux.
Les tubes peuvent ainsi s’y suspendre.
7 tubes se voient attribuées un câble tendu de part en part.
Un chemin de cailloux, ou de sable, ou de brique, ou de caillebotis sur eau (à définir en amont suivant le lieu choisi) dessine le labyrinthe (c’est l’ombre projeté des tubes par la vidéo-projection).
COPRODUCTEURS
SOUTIEN
PARTENAIRE
BIO
Thomas Sillard s’est formé à l’Ecole de L’Image et du Son d’Angoulême. Il a d'abord travaillé en qualité de chef opérateur du Son pour la télévision (1996 à 1998 et 2001). En 1997 et 1998, il part au Burkina Faso occuper le poste de Régisseur Général du Centre Culturel français Georges Méliès de Ouagadougou.
De retour en France, il se consacre à la création sonore, et conçoit des bandes son pour le théâtre et la danse notamment pour les metteurs en scène suivants :
En parallèle, il se forme aux arts numériques et à la programmation à l'IRCAM (Institut de Recherche et Coordination Acoustique Musique), à l'ISTS Avignon (Institut Supérieur des Techniques du Spectacle), et à l'ENSCI (école nationale supérieur de création industrielle).
Passionné du rapport entre le son, l’image, et l'interactivité, il entreprend un travail de recherche qui le mène à concevoir l’univers visuel de spectacles, puis à créer une performance, “syn-aisthesis” au local du Centre Dramatique Poitou-Charentes en avril 2009, dont un extrait à été joué dans le spectacle Tout le monde ne peut pas s'appeler Durand de Claire Lasne-Darcueil au Théâtre Auditorium de Poitiers (T.A.P) les 13 et 14 octobre 2010.
Il a mené des ateliers d’introduction aux nouvelles technologies (ATELIER 18 LA FABRIQUE Centre Dramatique Poitou-Charentes en mai 2009 ; un Workshop à l'Ecole de musique de Gençay en décembre et janvier 2008).
En 2012, son film documentaire pour l’Orchestre Poitou-Charentes sur une création du compositeur Ramon Lazcano est sélectionné au festival du Film d’éducation 2012. La même année, il crée à la Maison du comédien, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, les trois volets de ICARE in situ (Expérience immersive et interactive) : Le labyrinthe, L’envol, La chute.