"Un block, c’est comme une « boîte à meuh », en version moderne et connectée, qui délivre les sons de la ville : klaxon, sirène et autres bruits de chantier… Une femme-orchestre, architecte de cette ville sonore et lumineuse, voudrait bien garder le contrôle. Mais c’est sans compter sur la révolte des blocks qui cherchent à s’émanciper dans une grande symphonie. La comédienne tente alors de jongler avec l’imprévu de ces objets sonores indisciplinés. Et qu’importe qu’elle perde pied, que sa tenue se relâche et que le désordre prenne le pas... N’est-ce pas ainsi qu’elle gagne en humanité ? Un ballet sonore immersif, virevoltant et hilarant !" (texte emprunté sur le site de marionnettissimo)
Les blocks sont de petits hauts-parleurs connectés - une version électronique inédite de la "boite à meuh" imaginée et conçue par le plasticien sonore Thomas Sillard. Ils permettent de travailler le son comme un matériau concret : palpable et ludique. Chaque block est autonome, les sons sont déclenchés en direct par la main de l'interprète ou par la régie et spatialisés à l'envie en soixante point de diffusion indépendants et mobiles. Jeu, manipulation des sons, immersion, focus au milieu d'un paysage sonore, déplacement du son... Les blocks sont une source de jeu infinie.
Les blocks sont en apparence des pièces de construction, inertes, transparentes, presque vides hormis quelques fils, et un circuit imprimé que l’on distingue derrière l’enceinte ronde en facade.
Ils sont des boîtes, des boîtes à son, concrètes et rudimentaires alimentées par des batteries, comme des boîtes à meuh, qui ne fonctionnent que si on les retourne. Leur synchronicité - action de la main/ réaction sonore du block est efficace, drôle, et simple. Rien de sorcier donc. On maîtrise.
Puis ils se démultiplient, et par le nombre commencent à faire masse, leurs sons se complexifient, se développent, s’enchevêtrent et projettent le public dans d’autres espaces urbains et d’autres temps.
De même, l’interprète construit avec eux des architectures de plus en plus compliquées constructions plastiques, villes lumineuses, bruyantes, grouillantes d’activité, sans pourtant qu’aucune figure humaine n’y apparaisse jamais...
Il faut maintenant trier, organiser, et tenir en ordre de marche cette “chose” urbaine en constante mutation, tenter de diriger, de contenir ce qui s’échappe, et ce volume sonore qui ne se maîtrise plus...
Mais que fait l’architecte quand après tant d’efforts la ville qu’elle a créée ne dort plus et l’empêche de prendre du repos? Quand les blocks soudain ne lui obéissent plus, résistent par le son, l’inertie, la vibration, la lumière?
Et si soudain les blocks se rebellaient ? Ne serait-ce pas une révolution ? La révolte des travailleurs ? Qu’est-ce donc qui les animerait ? Comment se comprendre et construire autre chose ensemble ?
Autant de questions que je souhaite explorer dans une dramaturgie de l’objet et du son que je veux innovante, ludique, poétique, toujours inattendue et restant la plus ouverte possible pour les projections et l’imaginaire des spectateurs.
Céline Garnavault
A puppeteer interpreter and the blocks - sixty speakers, connected objects- compose in close proximity with the audience the sound and luminous architectures of an evolving city. “BLOCK” addresses the theme of construction, of oneself, of the city which unfolds, builds up, mutates permanently, changes its perspectives and our point of view. And it becomes a space, ours? A familiar day, an unexpected day again. The blocks seem to be pieces of construction, inert, transparent, almost empty except for a few wires, and a PCB that can be seen behind the rounded front speaker. They are like boxes, sound boxes, real and rudimentary powered by batteries, like mooing cow boxes, which only work if they are turned around. Their synchronicity - hand action / block sound reaction- is effective, funny, and simple. Nothing fancy. We are in control. Then they multiply, and become many, their sounds are complex, developed, tangled and project the audience in other spaces and times. In the same way, the interpreter navigates through architectures gradually turning complex: artistic constructions, luminous and noisy cities, teeming with activity, without any human form ever appearing in them ... It is now necessary to sort, organize, and arrange his urban “thing” in constant mutation, to try to run, to contain what escapes. The loud sound cannot be kept into control any more ... But what does the architect do when, after so much effort, the city that she has created no longer sleeps and prevents her from resting? When the blocks suddenly no longer obey, resist with sounds, inertia, vibrations, lights? And if suddenly the blocks rebelled? Would it be a revolution? What would drive them? How to understand and build something else together? So many questions that we want to explore in a physical dramaturgy with objects and innovative, playful and poetic sounds. An unexpected story remaining as open as possible to the possibility for the spectator of imaginary projections.
Le projet a bénéficié d’une résidence de création en mai 2016 au Théâtre jeunesse Les Gros Becs de Québec avec l’appui de l’Entente de développement culturel intervenue entre la Ville de Québec et le Ministère de la Culture et des Communications du Québec. Une coopération France/Quebec soutenue par l’Institut Français et la Ville de Bordeaux dispositif développement des échanges artistiques internationaux
BLOCK - Compagnie La Boîte à sel - Théâtre, architectures sonores et objets connectés
"TTT . Du théâtre d'objets sonores connectés ? Imaginez un cube transparent qui émet un son quand il est renversé, une version technologique de la boîte à « meuh ». Sur scène, une femme en découvre un, qui fait bip, d’abord sous son casque de chantier, puis un autre, un troisième, un quatrième…, chacun diffusant un bruit urbain à un endroit différent. Elle organise, maîtrise la situation en bonne cheffe de chantier, jusqu’à ce que l’accumulation des sons et des objets cubiques (une bonne soixantaine) l’absorbe. L’objet prend alors le contrôle… Le public observe des univers qui se créent, des ambiances changeantes, le personnage devant lui-même se réinventer sous l’impulsion de la transformation des espaces sonores et scéniques. Sur une idée de la metteuse en scène et marionnettiste Céline Garnavault, Thomas Sillard a conçu ces étonnants blocks, petites unités du jeu de construction et grands acteurs de ce spectacle, qui ne manque ni d’humour ni de profondeur.
Critique de Télérama janvier 2020
"Soixante petits cubes transparents sonores et connectés pour une scénographie d'une grande sobriété et, au milieu, une femme qui compose et dessine la ville avec ses architectures sonores et lumineuses... Tel est le projet de Block, vaste jeu de construction imaginé par Céline Garnavault et son équipe. Avec Thomas Sillard, le concepteur des blocks et créateur sonore, elle a réinventé la "boîte à meuh", qui ne fonctionne que si on la retourne. Assurément l'un des plus beaux spectacles jeune public de la saison."
Critique de La Scène, Printemps 2019
"Un spectacle pour les tout-petits qui marie intelligemment technologie et théâtre d’objets.
Céline Garnavault et son équipe ont créé un dispositif unique et inventif pour ce qui est l’une des plus jolies surprises de cette saison jeune public. (...) Avec son créateur sonore et « inventeur » des blocs, Thomas Sillard, Céline Garnavault redonne une nouvelle vie 3.0, aux « boites à meuh » ou boîtes à vaches de notre enfance. On apprécie aussi la manière très ludique qu’utilise l’équipe pour nouer le dialogue avec les enfants après la représentation, au bord du plateau. Un moment magique dont on ne doute pas qu’ils se souviendront. Après quelques jolies réussites (Play, Revers), ce Block confirme le talent de Céline Garnavault et de ceux qui l’accompagnent. L’idée de départ était juste et, chose rare, la Boîte à sel ne s’est pas laissée dévorer par la technologie qu’elle a imaginée et développée. Block est sans nul doute appelé à connaître une belle tournée au cours des prochaines saisons. Un spectacle réjouissant. "
Critique dans Théâtre(s), par Cyrille Planson, Printemps 2019
"Bien plus que la prouesse technique de la réalisation et de l'animation de ces soixante et une petites merveilles technologiques faites maison par Thomas Sillard de la compagnie La Boîte à sel, les enfants sont subjugués par cette poésie tellement inattendue dans ce monde de métal. On pense au Chaplin des temps modernes, à l'apprenti sorcier de "Fantasia". "
Critique par Le Télégramme, Plouguerneau 15/12/2018
"Cubiques comme des pixels en trois dimensions ou des briques de Minecraft, ces étranges boites à Meuh 2.0, impressionnent autant qu'elles amusent."
Critique par Le Télégramme, Quimper, 20/12/2018
"Cette exploration croisée des univers sonores et plastiques est un peu la marque de fabrique de la compagnie"
Article du Piccolo, avril 2017
"Sur scène le plastique devient insaisissable, il pousse la comédienne et marionnettiste dans ses retranchements et ce questionnement qui anime sa créativité : "j'accepte, j'abandonne? Ou je m'évertue à me battre contre l'inéluctable?" "
Article de Ouest France, 3/05/2017
théâtre d’objets sonores connectés - tout public dès 3 ans - création 2018